mardi 9 juin 2009

Comme dans un film des 70's


Décrire New York l'été ce serait un peu comme enfiler des macaronis séchés sur un fil de nylon pour la fête des mère. On veut faire beau et coller à l'image de la super belle parure de diam's du télé-achat sur France 2 le samedi matin. Mais ça reste toujours rien que des pâte pas chers qui vont faire toutes dégueu quand elles auront pris la poussière sur la coiffeuse de maman, mais qui seront chéries aussi longtemps qu'elle tiendront le coup sur le pauvre bout de filasse mal noué. Où est-ce que je veux en venir? Nulle part. C'était la fête des mères hier alors il fallait bien que je fasse le rapprochement. Et puis c'est aussi ça New York: un mélange de non sens et de trucs grungy un brin crasseux qui vous touche 

L'histoire commence au coin d'une rue de Bushwich (Zone industrielle à la lisière entre Brooklyn et le Queens, un endroit charmant). Sont impliqués dans la trame, une cabine récalcitrante, des quarters (pour $3 au total) et moi, en train de pester après l'opératrice près-enregistrée qui répète en boucle: "number invalide as dialed. Please try again".  A deux blocs de là, un groupe de gamin (from the hood sista') patauge joyeusement dans le jet d'eau qui s'échappe d'une borne incendie percée. Je viens d'arrivée à Nu York, il fait 40°c et ça sent bon le hangar et la bouffe mexicaine.

Pour ce qui est de l' "everyday in Brooklyn" je pourrais raconter mon jogging du matin (à 7' du mat'! Yes sir) dans Maria Hernandz park, entre les drugs dealers, les prostituées de la veille et les SDF qui attendent la Salvation Army à l'angle de Knickebocker et de Starr.  Je pourrais aussi parler des opens studios, des marchers aux puces, les pique niques dans Prospect Park ou encore des roof top parties vers Morgan ave (fêtes sur les toîts. NDLR), mais je ne le ferais pas. Parce que je ne suis pas ici pour rigoler, je suis ICI POUR TROUVER UN JOB. 

Marathon Manhattanien, épluchage de web et meeting avec potes-de-potes-de-potes, tout y passe. Rien de bien concret pour le moment, mais j'ai peut-être trouvé u petit boulot dans ce restau que j'adore du Lower east Side (ça c'est pour le cash) et un internship deux jours par semaine (ça c'est pour les contacts et "be a part of it) dans la boîte du lus-que-célèbre Jim Jarmish. A New York, ta vie eut changer toutes les 20 minutes.  Il faut juste savoir regarder, apprécier et saisir les choses au bond moment. 

Tiens, ça me fait penser à ce moment magique, hier soir dans le F train. Michelle, Steph, Chris et moi rentrions d'un concert de ce Byrne Guy (sorte d'équivalent pop de notre Johny national) dans Prospect park, quand monte une sorte de Bob Dylan black improbable. Il se met à chanter tout le répertoire pop-rock-country-raggae de ces dix dernières années, le tout revisité à la sauge Dylan. Incroyable. Succès énorme. Le wagon tout entier tape le rythme et danse. Un touriste ultra friqué alimente le jukebox à coup de biftons de $20! 

On en est à $100 lorsque 14th Street, notre changement, arrive. Mais la folie continue. Dans le deusième métro (L train pour ceux qui connaissent), fou rire face un type de Long Island fraichement débarqué in the city, et visiblement à la masse. T-shirt fluo délavé genre fan de Bob Marley dans les années 90, sac à dos solidement rivé sur ses épaules, yeux ridiculement grands ouvert et sourire niais indécrochable. J'adore. Heureusement, Steph est là pour lui faire la conversation, parce que je me marre tellement que j'en deviens mal polie. Mais c'est plus fort que moi. 

Je dois filer, 
RDV dans 45 minutes midtown et je suis toujours à Bushwick..!

xoxo

Aucun commentaire: